Pourquoi remettre en question les récompenses et les punitions ?
Selon Maria Montessori, l’abolition des récompenses et des punitions est l’aboutissement naturel d’une éducation centrée sur le développement de l’enfant. Elle considère que ces méthodes ne sont pas des stimulants indispensables pour le développement naturel de l’enfant. Au contraire, elles peuvent même provoquer des déformations dans le comportement de l’enfant.
Le contexte historique
Montessori nous rappelle que l’histoire de la civilisation est une histoire de conquêtes et de libération. Elle souligne que différentes formes d’esclavage ont disparu au fil du temps, y compris l’esclavage sexuel de la femme. Dans ce contexte, elle pose la question de savoir si le « joug de la récompense et de la punition » est vraiment nécessaire à notre époque.
Les limites des récompenses et des punitions
Récompenses et punitions comme « banc de l’âme »
Montessori utilise une expression forte : les récompenses et les punitions sont le « banc de l’âme », des instruments d’esclavage de l’esprit. Elles ne modèrent pas les déformations comportementales, mais les provoquent. Par exemple, si un enfant est constamment récompensé pour ses bonnes notes, il peut développer une anxiété de performance et une peur de l’échec qui peuvent nuire à son bien-être général.
Le faux stimulant de l’effort
Selon Montessori, la récompense et la punition sont des stimulants de l’effort mais n’influent pas sur le développement naturel de l’enfant. Elle utilise l’exemple du cheval de course qui court mieux lorsqu’il est libre dans les landes, sans avoir besoin de sucre ou de fouet pour le stimuler. De même, un enfant qui est libre de suivre ses intérêts et ses passions sera naturellement plus engagé et plus heureux dans son apprentissage.
L’alternative Montessori : La liberté encadrée
La liberté intérieure
Montessori propose une alternative : la liberté intérieure. Cette liberté se développe dans un cadre souple et adaptable à chacun, mais ferme. Offrir la liberté sans cadre serait pire que l’absence de liberté. Par exemple, si un enfant est autorisé à faire tout ce qu’il veut sans aucune limite, il peut développer des comportements égoïstes et irresponsables.
Le rôle de l’éducateur
L’éducateur doit donc préparer un environnement où l’enfant peut agir librement. Il ne s’agit pas d’abandonner l’enfant à lui-même, mais de lui offrir un cadre où il peut se développer de manière autonome et responsable. Cela peut être aussi simple que de créer un espace de jeu sécurisé où l’enfant peut explorer librement, ou aussi complexe que de développer un curriculum éducatif qui permet à l’enfant de suivre ses propres intérêts tout en acquérant les compétences et les connaissances nécessaires pour réussir dans la vie.
Conclusion
Chers lecteurs, comprendre comment abolir les récompenses et les punitions dans l’éducation de nos enfants est crucial pour leur développement harmonieux. N’hésitez pas à partager vos expériences dans les commentaires, à partager cet article et à vous abonner pour plus de conseils bienveillants. Le chemin vers une éducation plus humaine et respectueuse de la nature unique de chaque enfant est long, mais les récompenses – les vraies, pas celles que nous donnons pour manipuler le comportement – sont inestimables.
Bibliographie
La découverte de l’enfant par Maria Montessori